Comment soigner la polyarthrite ?

Actuellement, il n’existe pas encore de remède contre la polyarthrite rhumatoïde. Néanmoins, il est possible d’avoir recours à des traitements permettant de soulager la douleur. Ces traitements ont ainsi pour objectif d’améliorer le quotidien du malade, mais aussi de viser une rémission partielle ou totale. Pour vous éclairer, découvrez comment soigner la polyarthrite.

Soigner la polyarthrite : les médicaments antidouleurs

Lorsqu’il s’agit de savoir comment soigner la polyarthrite, il est important de connaître les types de douleurs. En effet, en ce qui concerne cette maladie, on distingue 2 types de douleurs :

• Douleurs en rapport à l’inflammation des articulations (en période de poussées)
• Douleurs mécaniques dues aux destructions articulaires

Les médicaments antidouleurs sont utilisés dans le cadre d’un traitement symptomatique de la polyarthrite. En effet, ils ne traitent que les symptômes de la maladie tels que la douleur et la raideur des articulations. Cependant, soigner la polyarthrite par ces antidouleurs n’empêche pas l’évolution de la maladie, dans le sens où ils ne traitent pas la cause.

Ils sont donc utilisés au début de la maladie et ensuite de façon intermittente, pour soulager le malade en cas de douleurs. On peut alors citer :

• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (aspirine, ibuprofène, noramidropyne, etc.) : médicaments à utiliser avec prudence, car ils peuvent avoir des effets secondaires
• Le paracétamol
• Les corticoïdes : le plus prescrit est la Prednisone. Ces anti-inflammatoires proposent plusieurs avantages (effet clinique rapide, bonne progression des lésions radiologiques…). Néanmoins, ils peuvent provoquer des effets indésirables (ostéoporose, risque infectieux, risque cardiovasculaire…). De plus, ils peuvent entraîner une forte dépendance.

Les médicaments de fond

Dans le traitement de fond de la polyarthrite, on utilise des médicaments dont le but est d’arrêter l’évolution de la maladie sur le long terme. Le traitement se fait ainsi en traitant la cause de l’inflammation articulaire. Dans ce genre de cas, il peut y avoir différents modes d’administration : injections, perfusions, comprimés, etc.

Pour savoir comment soigner la polyarthrite en traitement de fond, vous devez distinguer les traitements : traitements de fond conventionnels et traitements biologiques

Traitements conventionnels

Les médicaments dans ce type de traitement doivent être utilisés seuls ou combinés. Ils doivent être utilisés le plus tôt possible après le diagnostic. Un retard de plus de 3 mois à l’application d’un traitement de fond peut avoir des effets sur le long terme.

On peut distinguer différents médicaments de fond conventionnels :

• Le méthotrexate : il fait partie des médicaments les plus sollicités dans le traitement de la polyarthrite. C’est également le médicament avec le taux de maintien à long terme le plus élevé. Le méthotrexate est un immunosuppresseur qui est un médicament destiné à réduire ou à supprimer les défenses immunitaires.
• Le léflunomide : il s’agit d’un immunomodulateur, c’est-à-dire un médicament qui stimule ou réduit les réactions du système immunitaire. Il est sollicité dans le cas où le méthotrexate se trouve être inefficace. Son action permet avant tout d’inhiber la prolifération des cellules responsables de la réaction immunitaire.
• L’azathioprine : c’est aussi un médicament immunosuppresseur qui peut être prescrit pour certaines formes graves de polyarthrite.
• La sulfasalazine : C’est un anti-inflammatoire digestif qui peut aussi proposer une action immunosuppressive. Son mécanisme est encore mal connu de nos jours. Il peut être indiqué en remplacement ou en complément du méthotrexate (en doses croissantes).
• Des antipaludiques de synthèses : certains de ces médicaments (Plaquenil, Nivaquine…) sont associés avec la sulfasalazine ou le méthotrexate chez certains malades. Ils sont destinés aux formes bénignes de la maladie.
• Le Tofacitinib : il s’agit d’un inhibiteur qui est principalement prescrit en deuxième intention lorsque le méthotrexate est inefficace ou en troisième intention si un médicament biologique est inefficace.
• Le Barticitinib : ce médicament est prescrit dans le traitement de la polyarthrite modérée à sévère. Il est indiqué pour des patients adultes qui présentent une réponse inadaptée ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond.

Traitements biologiques

Les médicaments en biothérapie sont produits grâce à une cellule ou un organisme vivant. Ce sont des anticorps qui sont assez similaires à ceux de notre corps. Pour comprendre comment soigner la polyarthrite par les traitements biologiques, il est important de savoir que ce type de traitement permet de bloquer les mécanismes importants de l’inflammation.

Les anti-TNF alpha

Ces médicaments permettent de bloquer l’action des TNF-alpha tels que la cytokine TN-alpha. Ce dernier étant responsable de la destruction de l’os, de l’inflammation ou encore de la dégradation du cartilage. On peut notamment citer l’etanercept, l’infliximab, l’adalimumab, le golimumab et le certolizumab.

Les inhibiteurs de l’interleukine 1

L’interleukine 1 est une cytokine qui favorise l’inflammation et la destruction de l’articulation. Ainsi, ce type de traitement permet de bloquer l’action de cette cytokine. Il y a par exemple l’anakinra, qui est développée par les laboratoires Amgen.

Les inhibiteurs de l’Interleukine 6

Cette cytokine joue un rôle dans la régulation de l’inflammation aiguë et chronique. Une hyperproduction de cette protéine et de son récepteur entraîne une inflammation et des lésions articulaires liées à la polyarthrite.

Autres traitements biologiques

Certains produits de traitements biologiques permettent d’inhiber l’action des lymphocyte T et lymphocyte B. Ces derniers étant responsables des réactions inflammatoires et auto-immunes. Il y a par exemple le Rituximab, qui est un anticorps monoclonal provoquant la suppression de certains lymphocytes B. Il y a également l’abatacept qui permet de stopper l’activation du lymphocyte T en empêchant la communication avec les autres cellules du système immunitaire.

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